|
Accueil
| Nouveautés | Votre
sélection | Livres de chevet |
Archives | Coups de coeur |
Cadavre exquis | Humeurs
| Liens | Ecrivez-nous |
|
Au sommaire... |
Le
livre de la semaine :
Le dictateur et le hamac, de Daniel
Pennac
La sélection de la
semaine :
La petite Chartreuse, de Pierre
Péju
Très mauvaises nouvelles, de
William Trevor
Astérix et la rentrée gauloise, de
René Goscinny et Albert Uderzo |
Le
livre de la semaine :
Le
dictateur et le hamac, de Daniel Pennac, 2003
|
Gros
plan sur...
Daniel
Pennac
Daniel
Pennac est né en 1944 lors d'une escale à Casablanca,
d'une famille de fonctionnaires lecteurs et voyageurs. Au
cours d'une enfance exotique, il visite l'Afrique, l'Asie,
l'Europe...
Durant
sa scolarité plutôt chaotique, il étudie les lettres à
Nice et Aix. De 1969 à 1995, il est professeur de lettres
à Soissons et Paris. De 1979 à 1981, il suit sa compagne
au Brésil et devient amateur de hamac comme d'autres de
cigares.
En
1973, il publie un premier essai littéraire baptisé : Le
service militaire au service de qui ?. C'est avec Au
bonheur des ogres, puis La fée carabine
qu'il rencontre le succès, puis une véritable
reconnaissance. Il publie ensuite Comme un roman,
et écrit la suite des aventures de la tribu Malaussène.
Outre
ces romans, il est aussi essayiste, écrivain pour
enfants, il a composé un album de photographies avec
Doisneau...
Mais
depuis La débauche, roman-BD rélisé en 2000 avec
Tardi, plus rien... il faudra attendre 2003 pour que
paraisse son nouveau livre, Le dictateur et le hamac,
aux éditions Gallimard, dans lequel on retrouve quelques
uns des souvenirs de son voyage au Brésil...
"Ce que je sais de Teresina tient en un souvenir
nocturne : cette lueur blanche qui danse au pied d'un
réverbère, sous les yeux de deux rieurs accoudés à une
bicyclette." (Le dictateur et le hamac, p
63)
|
|
Titre
: Le dictateur et le hamac
Auteur : Daniel
Pennac
Genre : Roman
Parution : 2003
Editeur :
Gallimard |
Les amateurs de la
"saga" Malaussène risquent d'être déçus...
après trois ans d'attente, voici enfin la nouvelle
oeuvre de Pennac, dont l'intrigue ne se situe ni à
Belleville, ni même à Paris, mais au... Brésil ! Et
si l'on veut bien se rappeler les réticences de notre
bouc-émissaire favori à quitter ses parfois
dangereuses pénates, on en conclut rapidement que,
cette fois, Pennac va nous entraîner dans un autre
voyage, O combien plus dépaysant... La question, dès
lors, est de savoir si l'on y perd au change...
L'histoire
: A Teresina,
capitale d'une petite république bananière du Brésil,
Manuel Pereira Da Ponte Martins, dictateur agoraphobe et
amateur de voyages, décide de se choisir un sosie parmi
ses citoyens pour échapper à son destin : mourir
lynché par son propre peuple. Une fois le sosie
suffisamment préparé à son rôle, Manuel s'enfuit
vers l'Europe, tandis qu'à Teresina, les sosies
s'enchaînent, de moins en moins fidèles à
l'original...
Notre
avis : dans ce
nouveau roman, où l'on retrouve toute la fantaisie et
la poésie de son auteur, Pennac nous réserve plus
d'une surprise. On découvre bientôt que l'intrigue de
départ est un prétexte au souvenir, à la nostalgie
d'un pays que l'auteur nous décrit avec émotion et
sensibilité, une terre de misère et d'oppression aux
couleurs vibrantes, qui a laissé en Pennac une
empreinte profonde.
Et puis, on
découvre aussi les rouages d'un imaginaire complexe,
celui d'un auteur en plein travail qui tente de lier ses
pensées les unes aux autres, et se perd dans son récit
au point d'abattre toutes les barrières séparant la
réalité de la fiction.
Une grande oeuvre,
passionnée, fantaisiste comme le sont toutes celles de
Pennac, un moment de littérature rare et précieux.
Donnez votre avis |
|
La
sélection de la semaine :
La petite Chartreuse, de Pierre Péju
Très mauvaises nouvelles, de William Trevor
Astérix et la rentrée gauloise, De René Goscinny et
Albert Uderzo |
|
Titre
: La petite Chartreuse
Auteur : Pierre
Péju
Genre : Roman
Publication : 2002
Editeur :
Gallimard |
|
L'histoire
: Une sortie
d'école, un après-midi ordinaire. Ne trouvant pas sa
mère, Eva se précipite entre les voitures et traverse la
ville à la recherche de sa maison. Au volant de sa
camionnette, Etienne Vollard ne peut éviter la fillette
qui se trouve projetée sur la chaussée. Coma,
opération, tentative de rééducation, Eva plonge en
enfer tandis que sa mère et Etienne essaient de la
sauver. L'automobiliste est libraire, il possède une
mémoire digne d'un phénomène, et croit au pouvoir
ensorceleur de la littérature. Au chevet de la petite
fille, il récite inlassablement d'innombrables passages
des oeuvres qu'il a retenu. Ce faisant, il prend le relais
d'une femme trop fragile incapable de remplir son rôle de
mère.
Notre
avis : Prix du
livre Inter, ce roman a emporté l'adhésion d'un grand
nombre de lecteurs et de critiques littéraires.
L'intrigue en est simple, quasi minimaliste, mais
présente également des personnages complexes, torturés,
l'un par sa culpabilité de n'avoir pu éviter l'accident,
l'autre, par sa honte de ne pouvoir être une mère comme
les autres. Et c'est un couple étrange que ce libraire à
la mémoire et à la taille hors normes (Etienne pèse 110
kilos), et Thérèse, cette femme fuyante, sans cesse
désarçonnée, désorientée, cette mère aimante presque
malgré elle. Entre eux, la souffrance d'une petite fille
mourant d'avoir été mal aimée, refusant le secours
apporté trop tardivement, par un homme qu'elle ne
connaît pas. On sort de ce roman avec un sentiment de
tristesse absolu, de mélancolie douce-amère,
d'accablement, aussi, face à cette fin tragique que rien
n'a pu empêcher. Un livre à la fois sombre et lumineux,
qui frappe juste.
Donnez votre avis |
Biographie
de l'auteur :
|
-
La petite fille dans la forêt des contes, Robert
Laffon, 1980
|
-
Premiers personnages du singulier, Robert Laffon,
1984
|
-
Hoffmann et ses doubles, Séguier, 1988
|
-
L'archipel des contes, Aubier, 1989
|
-
La vie courante, Maurice Nadeau, Les Lettres
Nouvelles, 1996
|
-
Naissances, Gallimard, 1998
|
- Lignes
de vie : récits et existence chez les Romantiques
allemands, Librairie José Corti, 2000 |
|
Titre
: Très mauvaises nouvelles
Auteur : William
Trevor
Genre : Nouvelles
Publication : 2001
Editeur : Phébus |
|
L'histoire
: Dix nouvelles,
un dénominateur commun : tous les personnages,
apparemment parfaitement ordinaires, représentants
idéals des valeurs de la société britannique,
finissent par découvrir leur vraie nature, pas
forcément criminelle, mais suffisamment dérangeante
pour troubler le déroulement de leur vie. Des hommes et
des femmes que William Trevor prend plaisir à
dépouiller de leurs parures quotidiennes et à exhiber
à son lecteur...
Notre
avis : Trevor a
le don de mener ses intrigues comme on trace une ligne
droite à la règle. Son style efficace, mais subtil,
s'adapte parfaitement à la description de ces quelques
épisodes infamants dans la vie de ces Monsieur
Tout-le-monde. Aucune implication du narrateur, aucune
réflexion extérieure introduite par l'auteur : les
faits, tels qu'ils se présentent, suffisent à créer
leur petit séisme, et l'on ressent à leur lecture une
sorte de plaisir sadique, celui qu'on éprouve, enfant,
à briser des vitres à coups de pierre... un plaisir
voisin de la honte, tant il est vrai que ces
"braves gens", abattus devant nous en quelques
lignes, nous ressemblent plus que nous le souhaiterions
!
Donnez votre avis
|
Biographie
de l'auteur : |
-
Ma maison en Ombrie, Phébus (traduction Cyril Veken) |
-
Coups du sort |
-
Mauvaises nouvelles, Phébus (traduction Katia
Holmes) |
-
Lucy, Phébus |
-
En lisant Tourgueniev, Phébus (traduction Cyril
Veken) |
-
Le voyage de Félicia, Phébus (traduction Katia
Holmes) |
-
Le silence du jardin, Phébus (traduction Katia
Holmes) |
|
Titre
: Astérix et la rentrée gauloise
Auteurs : René
Goscinny et Albert Uderzo
Genre : Bande
dessinée
Publication : 2003
Editeur : Albert
René |
|
L'histoire : On la réclamait depuis un moment, et enfin,
la voilà, la réédition des quelques planches créées
par Goscinny et Uderzo, ou bien par Uderzo tout seul,
après la mort de Goscinny, pour le mytique hebdomadaire
"Pilote" dans lequel apparaissaient, au gré de
l'emploi du temps chargé des deux créateurs, des
histoires complètes du célèbre gaulois. A cet
album-souvenir tant attendu se rajoute une histoire
inédite du dessinateur, dont le héros, cette fois, est
le coq du village...
Notre avis : C'est évidemment un grand plaisir de (re)découvrir
les planches du prestigieux tandem... et cet album nous
réserve quelques excellentes surprises, plus
particulièrement pour ceux qui, comme moi, sont nés trop
tard pour pouvoir dévorer chaque semaine les pages du
Pilote... n'empêche (et cela n'engage que moi) qu'on ne
peut s'empêcher de comparer ces histoires courtes, certes
savoureuses, drôles, et un brin nostalgiques, aux autres
albums d'Astérix en cinquante pages écrits par Goscinny,
qu'on ne relit jamais sans jubilation. Ou bien est-ce la
seule façon pour moi d'en réclamer encore plus aux
Editions Albert René ? Dieu, que Goscinny nous manque...
Donnez votre avis
|
|
|