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L'histoire : Deux
amoureux, pleins de noblesse, de fierté et de dignités, se
trouvent confrontés au vice par l'intermédiaire de libertins
assoiffés de désir et de corruption. Qui, de l'amour ou du
crime, saura sortir vainqueur de cette impitoyable guerre ?
L'avis du
webmaster : Peu d'auteurs du 18ème siècle
parviennent à m'amuser. Il y a Beaumarchais, certains écrits
de Voltaire, et puis il y a Sade. C'est donc avec réjouissance
que j'ai débuté la lecture d'Ernestine. Peut-être
m'attendais-je à trouver une nouvelle Justine, une Justine qui
aurait trouvé l'amour, cette fois-ci, une Justine qui aurait
démarré dans la vie un peu mieux armée. J'ai eu à la fois
tort et raison, car cette nouvelle-ci contient quelques
éléments de ce roman-là.
Le marquis sait
divertir son lecteur, sans aucun doute. Mais on découvre
dans cette nouvelle une ambiguïté qui n'existait pas (ou
moins) dans Justine ou les malheurs de la vertu. Certes,
elle nous conte le combat de l'innocence contre le vice, mettant
en scène cette fois un couple dont l'amour est aussi pur et
délicat que la sournoiserie des deux libertins complices qui le
combattent est scandaleuse et sans scrupules. Pourtant on verra,
avec surprise, que parfois les liens qui unissent ennemis de
l'amour et victimes du vice sont plus troubles, et beaucoup plus
étonnants, que ce que l'on aurait pu imaginer. Tout le génie
de Sade consiste à nous guider dans les méandres d'une
histoire d'amour qui finira mal, ou bien, et de nous montrer le
destin de ces quatre personnages comme un élément naturel de
l'existence humaine, faite d'amour et de tendresse autant que de
vice et de cruauté.
(Cette nouvelle
est extraite du recueil Les Crimes de l'amour, disponible
en poche)
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